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Une soupe de méduses et de plastique

3 juin 2015 par Marijke Colle

Prolifération d’Aurelia aurita au Danemark

Je viens de lire un article dans le journal Le Monde (1) sur ce qu’on appelle maintenant la « gélification » des océans. Dans toutes les mers du monde, on voit une augmentation spectaculaire du nombre d’organismes gélatineux, principalement des méduses. Dans la mer du Nord il existe quatre espèces de grandes méduses: l’aurélie (Aurelia aurita), la méduse rayonnée (Chrysoara hysoscella), la cyanée bleue (Cyanea lamarckii) et le rhizostome (Rhizostoma pulmo). C’est au total une vingtaine de méduses qui dominent les océans du monde et elles sont maintenant devenues un vrai problème écologique.

méduse rayonnée

Les méduses se multiplient en grand nombre dans toutes les phases de leur cycle de vie. La plupart des méduses forment, après la fécondation, de petits polypes qui se fixent sur les rochers des côtes. Ces polypes vont ensuite relâcher des centaines de méduses par individu. Les méduses à leur tour vont se répandre en utilisant les grands courants marins dans tous les océans. Dans des conditions difficiles, les polypes se transforment en kystes qui attendent des jours meilleurs. Il est donc impossible de limiter par des moyens artificiels ou des mesures de gestions simples le nombre des méduses en mer. Seuls leurs prédateurs naturels pourraient en venir à bout dans un système écologique en équilibre. Et c’est là tout le problème.

Rhizostoma pulmo

Surpêche

Les ressources halieutiques des océans ont diminué de 85% à cause de la surpêche industrielle, il y a donc de plus en plus de plancton qui n’est pas consommé qui est à la disposition des méduses. Avec le réchauffement des océans – en plus de la décharge des eaux de refroidissement des centrales nucléaires comme en mer Baltique – les méduses se multiplient encore plus, non seulement en été mais pendant toute l’année.

cyanée bleue

Les animaux vertébrés tels que les mouettes ou les phoques ne trouvent plus suffisamment de poisson en mer et ils ont la malchance de ne pas pouvoir se nourrir de plancton. Sur la côte belge, des mouettes affamées piquent des restes de nourriture dans les poubelles et elles attaquent même le touriste qui mange tranquillement ses frites sur la digue… Le centre d’accueil des phoques reçoit de plus en plus de jeunes phoques sous-alimentés à cause de la disparition des poissons.

Seul un moratoire de la pêche des espèces en danger en Mer du Nord, dans le nord-est de l’Océan Atlantique, dans le sud du Pacifique, et en fait dans toutes les mers, pourrait encore restaurer l’écosystème marin totalement déséquilibré. Mais le secteur de la pêche industrielle est fortement soutenu par différents pays et un arrêt global de cette pêche industrielle n’est pas mis en place. Cet été par exemple, il y aura de nouveau une quantité inacceptable de thon rouge qui sera pêché légalement ou de façon illégale en Mer Méditerranée ( du Thon rouge ou noir !?)

Acidification

La perturbation globale est encore plus profonde à cause des émission de dioxyde de carbone. Un tiers de ce CO2 émis par les activités humaines est absorbé dans les océans. Et cela mène à l’acidification des eaux marines. Quelle importance ? Dans une eau plus acide, toute une série d’organismes ne peuvent plus se construire correctement : tous les organismes ayant un squelette externe contenant du calcaire (CaCO3 sous diverses formes) ont des problèmes. Il n’y a plus assez de calcaire déposé dans leur squelette, et c’est le cas des coraux, d’une partie du phytoplancton (les coccolithophores), de tous les mollusques (moules, huitres etc.) et crustacés (crabes, homards, crevettes). Les émissions de gaz à effet de serre ont un effet global déjà très réel dans tous les océans du monde. On ne peut pas isoler des « océans naturels » où cette acidification pourrait être arrêtée. Et ici aussi, les méduses gagnent la bataille, aujourd’hui déjà, elles mangent de plus en plus les petits organismes au squelette affaibli. Dans la baie du fleuve St Laurent au Canada, on fait en ce moment des recherches sur les trous dans les coquilles des bulots.

coccolithophorebulot

Le plastique

Finalement voici encore une dernière donnée inquiétante : la pollution des océans au plastique. On a découvert dans tous les océans des gyres énormes de petites particules de plastique, et on trouve de petits polypes fixés sur ce plastique en pleine mer !

L’étude des particules de plastique se développe parce qu’on on a retrouvé beaucoup de vertébrés morts à l’estomac rempli de plastique. Les oiseaux de mer pensent que ces particules colorés sont de la nourriture et les tortues prennent les sacs plastiques pour des méduses.

Shed Bird

Nos moules aussi (celles de Zélande !) qui filtrent l’eau pour en extraire de la nourriture, sont contaminées par des nanoparticules de plastique. Ces particules sont tellement petits qu’on ne les voit pas au microscope classique et ils entrent dans les cellules et donc les tissus des moules. La consommation de ces excellent mollusques pourrait donc devenir dangereuse pour le consommateur.

La vie sur terre est menacée et nos océans sont vraiment en péril.

Une vraie restauration écologique n’est possible que par la lutte contre les émissions des gaz à effet de serre, contre l’utilisation et la propagation du plastique, la lutte contre la pêche industrielle au niveau mondial. Et nous n’avons même pas mentionné les engrais chimiques qui entrent en mer par les rivières, les molécules perturbateurs hormonaux (comme la pilule contraceptive) et les pesticides qu’on peut détecter dans la graisse du corps des pingouins.

Qu’il est lourd notre agenda…

(1) http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/05/19/les-meduses-reines-des-oceans_4635838_3244.html#IhO6Ozqbzbdi2cy5.99 

images: 

1. prolifération d’Aurelia aurita au Danemark

2. méduse rayonnée (Chrysaora hysoscella)

3. Rhizostoma pulmo

4. cyanée bleue (Cyanea lamarckii)

5. Coccolithophore

6. bulot (Buccinum undatum)

7. Shed Bird

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Classé sous :blog Marijke Colle, écologie

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Marijke Colle

Marijke Colle s'intéresse depuis toujours à l’écologie et la protection de la nature. Elle a étudié la biologie à l’université de Gand, était active dans les mouvements de l’extrême gauche en solidarité avec la révolte de mai 68 et dans les campagnes contre la guerre du Vietnam. Elle fait partie des membres fondateurs de la LRT/RAL, section belge renouvelée de la Quatrième Internationale en 1970. Activiste féministe-socialiste et pour la contraception et l’avortement libre depuis les années 70, elle a été codirecteur de l’IIRE à Amsterdam (11.2009 – 11.2013) et a contribué aux écoles et divers séminaires tenus à l’institut.

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