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Structure binaire ou mosaïque ?

24 décembre 2015 par Marijke Colle

brain

La plupart des gens sont d’avis que les différences entre les femmes et les hommes sont plus profondes et plus étendues que tout ce qui est lié à la grossesse, la naissance et l’allaitement. Et jusqu’à récemment, la «connaissance  scientifique » dominante leur donnait raison. C’est au début du vingtième siècle que les différences de « capacités » et de « comportement » entre les femmes et les hommes reçurent une explication matérielle : l’hormone mâle, la testostérone, influence le développement du cerveau du fœtus mâle. Il y aurait donc, selon cette théorie, deux types de cerveaux: mâle et femelle. En partant de la différence dans les chromosomes de l’ovule fécondée (homme = XY et femme = XX), l’embryon mâle développe des testicules qui fabriquent de la testostérone et l’embryon femelle développe des ovaires qui n’en fabriquent pas. C’est grâce à la testostérone que le cerveau d’un fœtus mâle se « masculinise », ce qui n’est donc pas le cas du fœtus femelle. A partir de ce constat, il ne faut qu’un très petit pas pour expliquer les différences entre les hommes et les femmes au niveau cognitif, émotionnel ou comportemental purement à partir de cette base biologique. Et mon lecteur attentif /ma lectrice attentive pourra insérer ici une description parfaitement binaire des deux « sexes » : importance accordée à la sexualité, agressivité, compétition, une bonne vision spatiale, un talent pour les mathématiques, une pensée rationnelle etc. sont clairement des caractéristiques masculines. Le cerveau féminin est la base biologique du comportement féminin type : empathie, intuition, communication, une plus grande compétence des langues, moins d’intérêt pour la sexualité, importance des soins pour les autres etc.

Cette vision « sexiste » sur les femmes et les hommes fut fortement contestée au cours du vingtième siècle par le mouvement des femmes et par les groupes LGBTQ. Mais beaucoup de psychologues restent jusqu’aujourd’hui captifs de cette pensée traditionnelle et je ne parle même pas de Freud ou de Lacan. C’est grâce aux luttes du mouvement des femmes, des homos et des autres « minorités sexuelles » que la critique de cette pensée binaire a émergé. On comprenait qu’il s’agissait en fait d’une situation qui imposait à tous et toutes la même norme : le terme de « hétéronormativité » fut inventé. Il décrit la pression d’une norme dominante contre tout comportement « déviant » lié à l’identité sexuelle, les préférences sexuelles (tels qu’homosexualité, transsexualité,  transgenre …) et la « norme » de la famille monogame hétérosexuelle.

L’analyse de genre est devenue une méthode intéressante utilisée pour étudier les conséquences de ces opinions concernant « le sexe biologique » et les « comportements déterminés par le genre ». On y voit que les soi-disant différences sont très souvent utilisées au détriment des femmes et des minorités sexuelles. Ils justifient des inégalités (de salaire…) et des discriminations de toutes sortes. L’analyse de genre peut nous aider à lutter contre toute discrimination, inégalité, sexisme, oppression des femmes et des personnes qui ne se rangent pas dans la norme hétérosexuelle et dans la famille « classique ».

Pourquoi suis-je en train d’écrire sur ce sujet maintenant? Parce que je viens de lire un article sur une recherche par une jeune femme neurobiologiste en Israël (1). Dans cette étude elle compare des scans d’une vingtaine de structures différentes du cerveau chez 1400 personnes âgées entre 13 et 85 ans. Avec quel résultat ? En comparant ces structures, on ne peut pas prédire le « sexe biologique » des sujets. Il existe bien des différences entre les cerveaux mais il s’agit de différences individuelles. Au niveau structurel, il n’existe simplement pas de structures féminines ou masculines au niveau du cerveau. Chaque personne constitue une mosaïque unique de structures cérébrales plus ou moins masculines ou féminines qui se sont développées pendant le développement dans l’utérus. En plus, au niveau microscopique il apparaît que des neurones peuvent prendre une morphologie différente selon la situation dans laquelle se trouve un animal de laboratoire. J’ai vu ainsi des photos de dendrites (un type de neurone) dans le cerveau d’un rat mâle qui étaient clairement différentes des mêmes dendrites dans un rat femelle. Mais dans une situation de stress environnemental, les dendrites « mâles » devenaient « femelles » ! L’environnement effectue donc une influence directe sur la structure de nos petites cellules grises.

Diviser les humains par un système binaire entre hommes (mâles) et femmes (femelles) ne correspond pas à la réalité. Le développement prénatal ainsi que tout ce qui se passe dans la vie d’un individu a une influence sur les caractéristiques de cette personne. Et pour la grande majorité de ces caractéristiques (cognitives, émotionnelles, sportives…) les gens représentent des combinaisons diverses de caractéristiques « plutôt féminines » ou « plutôt masculines » qui, en plus, se chevauchent quand on compare hommes et femmes.

L’identité collective des femmes se constitue lorsque des femmes luttent contre toutes les inégalités et que le féminisme en tant que mouvement critique commence à jouer un rôle social et politique. Ici, d’autres facteurs entrent également en jeu, tels que l’appartenance de classe ou la situation en tant que personne « racisée ». Ces éléments sont au moins aussi importants que l’identité de genre.

photomontage: Little Shiva

  1. newscientist.com/article/dn28582-scans-prove-theres-no-such-thing-as-a-male-or-female-brain/
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Marijke Colle

Marijke Colle s'intéresse depuis toujours à l’écologie et la protection de la nature. Elle a étudié la biologie à l’université de Gand, était active dans les mouvements de l’extrême gauche en solidarité avec la révolte de mai 68 et dans les campagnes contre la guerre du Vietnam. Elle fait partie des membres fondateurs de la LRT/RAL, section belge renouvelée de la Quatrième Internationale en 1970. Activiste féministe-socialiste et pour la contraception et l’avortement libre depuis les années 70, elle a été codirecteur de l’IIRE à Amsterdam (11.2009 – 11.2013) et a contribué aux écoles et divers séminaires tenus à l’institut.

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