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Rébellions aristocratiques et populistes

20 juillet 2017 par Pips Patroons

George Grosz

Vers la fin du 19e siècle la culture européenne connaît deux rébellions: une rébellion dite aristocratique et une dite populiste. La révolte « aristocratique » fustige la perte de la culture de l’ancien régime, dont elle rend responsable les Lumières qui elles, à leur tour, sont responsables de l’égalitarisme démocratique et finalement du socialisme, mouvement barbare d’une plèbe rancuneuse.

La révolte aristocratique, qui est plutôt contrerévolutionnaire, infecte avec ses conceptions antisociales, anti-égalitaires, racistes et social-darwinistes l’idéologie libérale qui, dans sa majorité, doit reconnaître à contrecœur le droit de vote des masses et qui est confrontée avec un mouvement ouvrier en expansion. Pour donner quelques noms de ces penseurs « aristocratiques » : Gentz, Savigny, Treitschke et Nietzsche en Allemagne, Maistre, Tocqueville, Taine, Gobineau et Renan en France. Ils n’aimaient pas la plèbe inculte et dans leurs fantasmes bourgeois ils les traitaient de vandales, barbares, en un mot de socialistes. Pendant la Commune de Paris, Nietzsche avait été ébranlé par la rumeur que les communards avaient mis le feu au Louvre. Les nazis utilisaient un faux bruit semblable quand ils accusaient les communistes d’avoir mis le feu au Reichstag. Ces idées « aristocratiques » occupent aujourd’hui une place marginale dans l’idéologie de droite. La société libérale semble inébranlable et on ne peut pas ne pas tenir compte des masses incultes qui ont envahi le terrain électoral. C’est ce qui a fait le lit du populisme, mouvement qui a connu son plus grand succès dans la première partie du 20e siècle un peu partout en Europe (boulangisme, fascisme, nazisme), et qui connaît aujourd’hui, mutatis mutandis, une renaissance inquiétante.

Le populisme avait repris quelques idées des rebelles « aristocratiques » : le social-darwinisme, l’eugénisme, l’aventure coloniale, la lutte contre les intellectuels subversifs, les « Scheissintellektuelle », les intellectuels de merde selon les nazis. Mais si « aristocrates » établirent une barrière infranchissable entre l’élite et la plèbe barbare, les populistes s’efforçaient d’intégrer les classes populaires dans une communauté organique nationale. Pour eux, les barbares se trouvaient de l’autre côté de la frontière nationale, qui est également frontière ethnique intérieure: certains groupes comme les juifs, les tsiganes, ne pouvaient être intégrés, et certaines formes politiques qui partageaient des conceptions antiracistes ou qui niaient l’unité « organique » du « peuple » avec ses classes antagonistes devaient être détruit. Le Vlaams Belang, avec ses idées et sa politique démagogique est un exemple de ce populisme d’extrême-droite. Mais n’oublions pas que les partis en Belgique qui se prétendent démocratiques utilisent le populisme quand ça leur rapporte des voix. Et si nous creusons dans la N-VA nous trouveront des choses plus inquiétantes. Une fois prêté serment comme secrétaire d’État Theo Francken s’est précipité le jour même chez Bob Maes, fondateur du Vlaamse Militanten Orde, qui fêtait son 90e anniversaire. Ce qui ne définit pas la N-VA comme fasciste. Mais elle semble être un récipient où une certaine extrême-droite se sent à son aise.

image: George Grosz, The Kiss, détail

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Pips Patroons

Pips Patroons est né à Anvers en 1946, a passé son enfance au Congo, a étudié l'histoire à l'Université de Gand puis à l'Université Catholique de Louvain. Après avoir habité en Angleterre, puis dans le sud-ouest de la France, il est revenu dans une Belgique récemment, un pays dont il ne reconnaît pas encore toutes les nouveautés. Il est militant de la gauche radicale depuis longtemps et prépare un ouvrage sur l’idéologie du mouvement flamand au 20e siècle.
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