Les antiavortement ne sont pas provie. Ils veulent condamner les femmes à mettre leur vie en péril. Chaque année, 47.000 femmes meurent dans le monde en tenant d’interrompre clandestinement leur grossesse.
Les antiavortement ne sont pas provie. Ils veulent criminaliser les femmes qui ont décidé d’avorter alors qu’elles ne font qu’exercer leur droit à disposer de leur corps. En Belgique aussi, l’avortement est toujours considéré comme un délit dans le code pénal quand il se pratique en dehors des conditions prévues par la loi de 1990.
Les antiavortement ne sont pas provie. Ils veulent empêcher les femmes les plus pauvres d’accéder à une IVG dans de bonnes conditions en renforçant les barrières que seules celles qui savent y mettre le prix peuvent franchir. Le prix d’un avortement à l’étranger peut monter à 1.500 euros.
Les antiavortement ne sont pas provie. Ils veulent que la sexualité reste un sujet tabou, et refusent de promouvoir un modèle de sexualité riche et respectueux à travers des campagnes publiques d’information et d’éducation sexuelle. En Belgique, 45% des femmes qui demandent une IVG n’ont pas utilisé de contraceptif.
Les antiavortement ne sont pas provie. Ils veulent obliger les femmes à devenir mères contre leur volonté sans se préoccuper de leur garantir des moyens suffisants pour vivre avec leur enfant. En Belgique, ce sont les femmes, et en particulier les mères célibataires, qui courent un plus grand risque de pauvreté: 38% des familles monoparentales vivent sous le seuil de pauvreté.
Les antiavortement ne sont pas provie. Ils veulent empêcher les couples qui le souhaitent d’avoir des enfants s’ils ne correspondent pas aux normes hétérosexuelles ou s’ils souffrent d’un handicap mental, en défendant la stérilisation forcées des handicapés mentaux, l’interdiction de la procréation médicalement assistée pour les femmes lesbiennes ou l’interdiction de l’adoption par els couples homosexuels.
Le féminisme est pro-vie parce que sa raison d’être est la construction d’une société plus juste et libre,
Une société qui met le bien-être et le bien commun au centre de tout;
une société que ne condamne pas les femmes plus pauvres, plus jeunes ou plus vulnérables à mourir d’un avortement clandestin;
une société qui ne cherche pas à domestiquer les corps et les vies des personnes en les enfermant dans des compartiments moralisateurs;
une société qui éduque les jeunes dans les principes de raisonnement, de responsabilité et de vérité pour que leurs actes n’aient pas d’impacts négatifs sur eux-mêmes ou sur les autres
une société qui inclut, soigne et respecte vraiment les personnes souffrant d’un handicap;
une société qui accepte la liberté de tous et toutes à décider de ses sentiments et de ses désirs
Mais les discours de droite, anti-choix, prohibitif et répressifs gagnent du terrain. De nouvelles attaques s’approchent. Sortons dans les rues, reprenons possession de ce qui nous appartient et passons à l’offensive!
Demain, nous nous retrouverons à 14h à la place Poelaert, face au Palais de justice, pour défendre le droit à l’avortement et pour crier haut et fort que, oui, le féminisme, maintenant et pour toujours, est pro-vie!