brèves de campagne
La machine Elio est lancée…
En quelques jours, le premier ministre s’est transformé en machine à faire des voix. Sourire par-ci, serre-pince par-là, quelques larmes en bonus (en direct du Rwanda), il passe même une nuit blanche pour « aller à la rencontre des travailleurs de la nuit ». C’est ce qui s’appelle descendre sur le terrain. La presse ne manque jamais une de ses sorties à croire que le phénomène « fait vendre ». Sud-Presse lui consacre quatre pages « à la recherche de ses ancêtres » (pas les auteurs de la Charte de Quaregnon, n’ayez crainte). La Libre a calculé « depuis le mois de février, il a cumulé environ deux heures de temps d’antenne »[1] pour marteler son discours sur le « sauvetage de la Belgique ». Et c’est sans compter sur l’opération de marketing pour le jackpot boursier d’Eric Domb avec les pandas chinois…
Sadam
Ce métier est éreintant. A force de sourire et parfois seulement à la pensée de ne pas avoir souri assez et au bon moment, le stress gagne l’homme politique. Il n’en faut pas plus pour se choper un S.A.D.A.M. (Syndrome Algo Dysfonctionnel de l’Appareil Manducateur -ou mâchoire-). Et c’est la crampe. Les électeurs potentiels perçoivent dans ce sourire figé la marque d’un certain dédain à leur égard. Ils en restent sans voix et ça c’est une vraie catastrophe, nom d’une pipe !
À la Saint-Didier, soleil orgueilleux, nous annonce un été joyeux
« Haricot semé à la saint-Didier, en rapporte un demi-sentier », confiant en ce dicton, DJ Reynders accepta un jour la mission que lui confia le bon Roi Flip d’aller remettre un pin’s à un chanteur de musique légère. Cela ne pouvait pas faire de tort à sa récolte d’aller se faire voir en bonne compagnie. C’est que la « grand-mère à moustache » comme le surnomme les guignols, allait chanter devant 6000 personnes. DJ y voyait déjà pousser ses haricots… Certes, DJ avait tapé le nom du gars (« Cabrel, c’est ça ? ») dans google-search et il connaissait donc cette fameuse réponse sur les hommes politiques « Je trouve qu’en politique, il y a beaucoup de vanité. Je n’en aime aucun. Il suffit que quelqu’un veuille devenir politique pour que je le déteste par avance » mais son instinct lui disait que sa seule apparition soulèverait les foules et donnerait un peu de relief à un concert assez raplapla.
C’était sans compter sur cette poignée d’agitateurs qui profitèrent de sa montée sur scène muni du diplôme portant le sceau royal, pour exprimer bruyamment leur colère contre le chanteur… L’autre partie des spectateurs leur criait de se taire mais cela eu pour résultat d’amplifier le chahut dans la salle. Bien entendu, la presse gauchiste, toujours aux aguets, en tira la conclusion que c’était le planteur de haricots qui était visé !
Triste soirée…
–fRED
[1] http://www.lalibre.be/actu/politique-belge/di-rupo-se-repete-pour-mieux-vous-seduire-535269303570d35ee3f2226a