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La souverainité selon les jihadistes

26 novembre 2015 par Pips Patroons

Abdullah Azzam

Les derniers attentats jihadistes m’ont incité à lire la prose de leurs théoriciens. Un article d’Abdullah Azzam, Mœurs et jurisprudence du jihad, jette une lumière crue sur la pensée politique (ou plutôt sur l’absence d’une pensée socio-politique concrète) de ce spécialiste de droit musulman sorti des hautes écoles, parmi lesquelles l’université de Damas et l’al-Azhar du Caire. Azzam, d’origine palestinienne était, à coté d’Oussama ben Laden, l’organisateur principal de l’organisation des jihadistes arabes dans la guerre contre l’Armée rouge en Afghanistan, aidé en cela, faut-il encore le dire, par l’Arabie Saoudite, le Pakistan et les États-Unis d’Amérique. On a appelé Abdallah Azzam à juste titre l’imam du jihad. Né en 1941 il fut assassiné en 1989 au Pakistan dans des circonstances non éclaircies. Deux de ses écrits (La défense des territoires musulmans et Rejoins la caravane) jouent un rôle idéologique principal dans l’appel au jihad mondial, conçu comme « meurtre en combat », aussi connu comme le « petit jihad » que les extrémistes distinguent du « grand jihad », celui de l’âme, se basant sur un hadith (actes et paroles du Prophète qui complètent le Coran). Les « modérés » par contre ne reconnaissent que le « combat pour l’âme » (al-jihâd al-akbar).

Selon Azzam il est interdit dans le jihad de combattre avant « d’exposer l’appel à la religion ». C’est la raison pourquoi les jihadistes font des déclarations de guerre, des lettres à leurs ennemis (comme le Message au peuple américain de ben Laden) ou autres exposés idéologiques. Il est également interdit de tuer ceux qui ne combattent pas, qui sont désarmés etc. Mais alors pourquoi le font-ils quand-même ? Les penseurs jihadistes sont aussi forts en casuistique que les pères jésuites. En démocratie tout le monde est responsable puisque le gouvernement est le résultat de la souveraineté populaire. La mouvance islamiste rejette carrément la démocratie, car la seule souveraineté qu’elle reconnaît c’est celle de Dieu (qu’Il soit exalté !). Azzam attaque la « clique qui se fait adorer des hommes à la place de Dieu » : il s’agit des gouvernements actuels des pays musulmans, qu’ils soient démocratiquement élus ou pas. Mais qui décide qu’un gouvernement est l’émanation de la souveraineté divine ? Eux évidemment. Ainsi le chef de Daesh s’est autoproclamé khalife, c’est-à-dire chef de la communauté musulmane mondiale, la oumma. Cette conception est en contradiction avec certaines aspirations nationales bien vivantes dans les pays musulmans dont même un ben Laden a de temps en temps dû tenir compte, comme il ressort du livre où figure l’article cité d’Azzam : Al-Qaida dans le texte, présenté par Gilles Kepel, PUF 2008, et ou l’on trouvera aussi des écrits d’autre théoricien jihadistes : Ayman al-Zawahiri et Abou Moussab al-Zarqawi.

Si les jihadistes nous submergent avec des citations du Coran et des hadith, ils sont remarquablement silencieux sur la structure « économico-sociale » de leur nouvel ordre (c’est-à-dire l’ancien dans sa forme mythique) qu’ils ont en tête. « Si le pouvoir politique, les hommes d’argent et les groupements tribaux se dressent devant nous, nous sommes contraint de les affronter avec des armes jusqu’à ce qu’ils se soumettent à cette religion, et que s’ouvre le chemin entre nous et les peuples qu’il nous a été ordonné de sauver » note Azzam. Notez que le capitalisme est réduit à l’argent et non à un système qu’il faut combattre en tant qu’injustice, tout comme faisaient les antisémites d’antan qui confondaient les juifs avec l’argent. On est bien devant un populisme meurtrier. Non sans raison la gauche pakistanaise parle d’un islamo-fascisme. Les uns invoquent la souveraineté de Dieu (dont ils sont les dépositaires, car ils prétendent parler au nom du Coran), les autres invoquaient la souveraineté du peuple en tant qu’ethnie (le Volk allemand), dont ils étaient également les dépositaires. Tous sont les ennemis de la démocratie qu’elle soit bourgeoise ou socialiste.

photo d’Abdullah Azzam trouvée ici 

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Pips Patroons

Pips Patroons est né à Anvers en 1946, a passé son enfance au Congo, a étudié l'histoire à l'Université de Gand puis à l'Université Catholique de Louvain. Après avoir habité en Angleterre, puis dans le sud-ouest de la France, il est revenu dans une Belgique récemment, un pays dont il ne reconnaît pas encore toutes les nouveautés. Il est militant de la gauche radicale depuis longtemps et prépare un ouvrage sur l’idéologie du mouvement flamand au 20e siècle.
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