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La calamité à Rio de Janeiro

3 juillet 2016 par João Machado, Allan Coelho et Beatrice Whitaker

sao paulo

A la veille des Jeux olympiques de Rio, le gouverneur en exercice, Francisco Dornelle1, décrète Rio en état de calamité publique, « en raison de la grave crise financière, dans l’Etat de Rio de Janeiro, qui empêche l’exécution des obligations contractées à la suite de la réalisation des Jeux olympiques et para-olympiques Jeux Rio 2016 ».

Dornelle estime un déficit de $ 19 milliards pour cette année et précise dans le décret que la crise « peut provoquer l’effondrement total de la sécurité publique, de santé, de mobilité et de gestion de l’environnement ». La réalité, pourtant est que la loi ne prévoit que l’état de calamité lorsqu’il y a une « situation anormale causée par les catastrophes ». Le décret est donc une tromperie…

Depuis 2007, le gouvernement est mêlé à des scandales à hauteur de milliards en argent. Rien que pour la déconstruction et reconstruction du fameux stade du Maracanã, qui a coûté environ 3,5 millions d’euros, pour favoriser la Coupe du monde de de football en 2015, il renonce à presque 800 millions d’euros à cause d’exonérations d’impôts des cabarets, motels, clubs, etc.. Le président destitué du Parlement est accusé d’avoir reçu quelques 13 millions d’euros de commissions occultes des firmes Odebrecht, OAS e Carioca Engenharia, consortium d’administration du port. Le coût de construction d’une ligne de métro, destinée à favoriser le transport pour les Jeux, a dépassé de 280 % les estimations. Ces responsables politiciens utilisaient des hélicoptères officiels pour leurs promenades privées, profitaient des jours fériés en Europe. Plusieurs ont réussi à s’enrichir largement.

La veille de la publication du décret, le maire de Rio (PMDB) et Temer, le président en exercice, se sont réunis afin de programmer l’annonce de la mesure de calamité. La situation était alors débloquée. L’Etat de Rio pourra donc compter sur les ressources fédérales, car Rio avait été interdit de l’aide de l’État suite à une erreur de l’Agence française de développement (AFD) en mai. L’agence avait donné 500 mille euros à l’Etat de Rio pour l’élaboration d’études et de plans stratégiques pour la ville. Ainsi, les sommes destinées à la construction du métro pourraient assurer le paiement des heures supplémentaires de la police, pour maintenir les salaires des fonctionnaires et l’État fédéral céderait quelques 700 millions d’euros pour conclure la ligne 4 du métro.

Où se trouve le désastre ?

La vérité est que le décret, publié au Journal officiel, ouvre la possibilité aux gouvernants de mettre en œuvre des mesures d’exception : le choix des entreprises sans appel d’offre et sans besoin de ratification par l’Assemblée législative.

Cependant, la plus grave calamité est d’ordre humain. Des centaines de familles habitant depuis les années 1960, sont expulsées manu militari de la Vila Autodrome, un quartier à Rio, pour laisser de place à la construction du Parc olympique.

Grâce aux détournements spectaculaires de l’argent public par ces politiciens, des fonctionnaires et retraités ont leurs salaires et pensions payés en retard.

Le président du Tribunal de comptes du Rio, a annoncé que deux personnes ont été tuées parce qu’une partie de la cyclo-voie de la zone sud a été détruite par les vagues de la mer et que ce drame était dû à des défaillances de construction.

Ils sont onze travailleurs morts d’accide,nts du travail sur les constructions et ouvrages des Jeux dans toute la ville. Robson Leite, responsable du Travail et emploi de Rio, estime que la vitesse des travaux et la mauvaise planification pour les Jeux sont la cause de ces morts. En effet, la municipalité ne fait pas le nécessaire face aux problèmes de sécurité. Leurs inspecteurs ont fait 260 actions de contrôle et ont constaté 1675 infractions.

Malgré tous les scandales de corruption de la mise en œuvre de la Coupe du monde de foot et des Jeux Olympiques, fin 2015, la France propose ouvrir sa banque de données sur la sécurité pour les JO, en justifiant la lutte contre « possibles attaques terroristes » ! Le syndrome sécuritaire est ainsi garanti !

Les JO commencent le 5 août et personne ne sait encore si toutes les équipements seront prêts pour les cérémonies, pour les touristes, athlètes… Cependant, les écoles, les hôpitaux, les quartiers qui ne possédaient pas d’équipements de santé, d’éducation ou sportifs, continueront à en manquer.

Pendant les gesticulations du gouvernement putschiste pour sauver la face pendant le JO, la présidente destituée (Dilma Rousseff), fait des meetings, conférences, interviews dans le pays. Elle prône « la continuité d’une politique capable de stimuler la croissance et la création d’emplois, la continuité du projet du fleuve San Francisco et les travaux structurels pour la coexistence avec la sécheresse ». Elle défend aussi la recherche de financement d’exploitation du pre-sel2, sans oublier la continuité des programmes sociaux déjà commencé par son gouvernement. Néanmoins, elle donne sa priorité à la défense de la démocratie contre le coup d’État en cours…

Il se trouve que cette politique n’était nullement une « politique capable de stimuler la croissance et la création d’emplois ». Au contraire, son gouvernement a appliqué une politique d’austérité, de gel des salaires, anti populaire, tous des éléments constitutifs qui ont aggravé la crise économique au Brésil. Son ministre des finances, Joaquim Levy, a été proposé par Bradesco, une des deux grandes banques brésiliennes. La politique suivie par le deuxième gouvernement Dilma a été une véritable supercherie électorale, car elle avait promis le contraire lors de sa campagne. Cela a abouti à un désastre. C’est l’une des principales raisons de la soudaine perte de popularité de Rousseff dès le début du second mandat, ce qui a ouvert la voie pour le processus de destitution.

En fait, Dilma cherche à se dissocier de la politique qu’elle a elle-même mise en œuvre lors du deuxième mandat (en particulier lorsque Joaquim Levy a été ministre des Finances alors que, quand ce dernier a été remplacé par Nelson Barbosa, la politique s’est un peu assouplie). Elle sera aidée en cela par Michel Temer qui a bien l’intention de mettre en pratique une politique en accord avec les souhaits des composants de droite du gouvernement, évidemment plus antipopulaire que celle de Dilma. La difficulté de Dilma à mettre en oeuvre une politique antipopulaire cohérente a été la principale raison qui lui fait perdre le soutien de la plupart de la bourgeoisie brésilienne. Cependant, aujourd’hui encore, elle n’a pas exprimé clairement son opposition à une politique d’austérité.

En outre, les travaux de dérivation du fleuve São Francisco sont très contestés par les écologistes, de la même manière que l’exploration du pre-sel. Sur ce thème, la position des écologistes de laisser le pétrole là où il est, est controversée dans les mouvements sociaux, qui ont en grande partie un positionnement plutôt « développementiste ». Le fait que ceux-ci ont été favorisés par les gouvernements de Lula et de Dilma, que la décision sur les conséquences pour l’environnement de l’extraction du pétrole du pre-sel a été conduite sans débat, sont la démonstration d’une très faible préoccupation écologique des deux gouvernements à dominante PT.

Il est à noter également que la politique désastreuse du gouvernement de l’état de Rio de Janeiro et de la municipalité de Rio de Janeiro par rapport aux Jeux Olympiques, a été soutenue par les gouvernements Lula et Rousseff, qui étaient des alliés du PMDB, jusqu’au tournant pris par ce parti, lorsqu’il a commencé à soutenir le processus de destitution de Dilma, entre mars et avril de cette année.

En réalité, le discours de Dilma ne fait que suivre l’orientation du Parti des travailleurs : revendiquer les actions positives de leur politique, dénoncer les personnalités putschistes. Leurs mots d’ordre se limite à crier « Revient Dilma » et « Dehors Temer », sans aucune remise en question de la politique d’alliance avec des secteurs de la droite, aujourd’hui participant du gouvernement putchiste.

L’état de calamité ne se passe pas aussi tranquillement pour le gouvernement. Les fonctionnaires de Rio, dirigés par le syndicat des professeurs, SEPE, se sont mobilisés contre le décret car, après tout, ce seront 3 millions pour les entreprises travaillant pour les JO et rien aux politiques publiques ou aux travailleurs publics qui se trouvent sans salaire cette dernière période.

De São Paulo, João Machado, Allan Coelho et Beatrice Whitaker.

1) Dornelles, vice-gouverneur de Rio, aussi impliqué dans l’Opération Lava-Jato, est membre du Parti progressiste (PP), parti héritier de l’ancienne ARENA, parti des temps de la dictature militaire. Il succède le gouverneur Luiz Fernando Pezão, éloigné par problème de santé et dont l’investiture commence en 2014 , suite à la renonciation de Sérgio Cabral (PMDB), son prédécesseur. Ce dernier est accusé par deux dirigeants du groupe Gutierrez qu’il avait exigé 5 % de la valeur total du contrat de construction des ouvrages pour les jeux olympiques.

2) Immense ressource aux côtes du Sud-est du Brésil dans l’Océan atlantique. Aujourd’hui le PSDB, présent au gouvernement putschiste, veut privatiser la Pétrobras et délivrer le pre-sel aux multinationales.

Source : ENSEMBLE

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