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Italie : grève générale du 12 décembre, une mobilisation réussie

19 décembre 2014 par Mathieu Dargel

italie

Il y a quarante cinq ans, le 12 décembre 1969, à 16 heures 37, une bombe explosait à Milan, à la Banque de l’Agriculture, faisant 16 morts et 88 blessés. L’attentat de la Piazza Fontana, ce qu’on appela par la suite le massacre d’Etat, marquait le début de la stratégie de la tension en Italie. D’abord attribué à un cercle anarchiste, cet attentat était, en vérité, organisé et réalisé par des mouvements néo fascistes, avec la complicité de vastes secteurs de l’appareil répressif de l’Etat italien et de l’Otan. Aujourd’hui, si les exécutants en sont parfaitement connus, tant par la justice que par les historiens, aucune condamnation définitive n’a été prononcée et les commanditaires, politiques, n’ont jamais été inquiétés. Le massacre de Piazza Fontana reste l’un des scandales les plus sombrers de la démocratie italienne.

Les 50 000 manifestants de Milan, lors de la grève générale du 12 décembre 2014, qui défilaient contre la réforme du marché du travail, adopté le 3 décembre par le Parlement italien, avaient également en tête cet anniversaire. Avec le million d’autres manifestants, dans 54 cortèges à travers toute l’Italie (70 000 à Turin, 50 000 à Naples, 40 000 à Rome, 15 000 à Palerme …), ils ont paralysé le pays au cri de  « Cosi non va » (Ca ne va pas comme ça). Point d’orgue d’une saison de lutte, cette journée de grève générale, organisée dans l’unité par les centrales syndicales CGIL et UIL, prenait acte du vote du Parlement non pas comme d’une défaite, mais comme de la volonté clairement affirmée du gouvernement Renzi de ne tenir compte d’aucune opposition dans l’application de son programme de régression néo-libérale.

Comme en Belgique, la distinction entre revendications sociales et combat politique devient chaque jour plus ténue. Autour des syndicats, la mobilisation se fait contre l’ensemble de la politique de Renzi, dont le Jobs Act n’est qu’un des symboles les plus évidents. C’est la logique générale des politiques d’austérité inspirées par Bruxelles et Angela Merkel qui est remise en cause. Ainsi, aux côtés des militants syndicaux, se regroupent les mouvements étudiants, les structures de jeunes précarisés, des associations citoyennes et les forces politiques en reconstruction de la gauche radicale. C’est pourquoi la date du 12 décembre est symbolique. Au delà du thème de la défense des droits des travailleurs, ce qui était sensible dans l’ensemble des cortèges de cette journée de grève générale, c’était la volonté de résistance, de défense de la démocratie, de lutte contre la corruption et l’amoralité de la vie politique italienne. En effet, à la veille de cette journée de lutte, le Ministre de la Défense annonçait l’achat par l’Italie de 90 chasseurs américains F 35 pour un coût de 13 milliards d’Euros, alors que le budget 2015 prévoît des économies drastiques dans les services publics, de l’éducation et de la santé notamment.

Plus symptomatique encore, l’enquête menée à Rome pour faits de corruption se développe et met en lumière les complicités de la mafia locale, dirigée par un terroriste militant néo-fasciste, de l’ancien maire post fasciste Giorgio Alemanno et de personnalités liées au Parti Démocrate. Elle succède à la mise à jour d’un réseau de corruption liée aux marchés publics pour les chantiers de l’Expo Universelle 2015 de Milan ou à l’enquête sur le blanchiment d’argent en relation avec le chantier de digues géantes à Venise. Les mêmes ingrédients qui fermentaient déjà à l’époque de la Piazza Fontana, mafieux, militaires, fascistes, services policiers et politiciens corrompus sont toujours aux premières lignes.

Après le 12 décembre, d’autres mobilisations vont suivre, contre le vote du budget 2015, contre le projet de réforme de la Constitution et la nouvelle loi électorale, contre les projets de bétonisation de l’Italie, pompeusement appelés « Sblocca Italia » (Débloque l’Italie). Mais les forces politiques en mesure de porter ces revendications, de les articuler entre elles, de leur donner une expression commune, n’existent pas. Au sein du Parti Démocrate, les députés opposés au Jobs Act ont finalement voté la loi et le chef de file de l’opposition de « gauche » à Matteo Renzi, P. Civatti, déclare un jour qu’il veut tout faire pour éviter la scission et organise le lendemain, à Bologne, une rencontre avec toutes les composantes de la gauche syndicale et politique pour explorer les pistes d’une nouvelle formation aux contours idéologiques pour le moins flous…

De leur côté, les militants engagés dans la recomposition de la gauche radicale, autour de l’expérience l’Altra Europa, par exemple, sont extrêmement conscients de leur faiblesse et de leurs divisions. A la veille de la journée du 12 décembre, Paolo Ferrero, Secrétaire Général de Rifondazione Communista, déclarait dans une interview à l’Humanité « La caractéristique italienne est que la quantité de personnes qui militent à gauche, avec une activité syndicale, culturelle, est beaucoup plus importante à l’extérieur des formations politiques qu’en dedans. Entre le Parti de la refondation communiste, Gauche écologie et liberté (SEL) et le Parti des communistes italiens , on n’arrive pas à cinquante-mille adhérents. Les militants politiquement actifs, il y en a des centaines de milliers. La question n’est pas l’unité de la gauche, mais de construire une maison commune à tous ceux qui se disent de gauche. Il nous faut un mix un peu particulier. ». La réunion nationale des comités l’Altra Europa de la fin janvier sera l’occasion d’échanger les expériences et de proposer des structures de coopération entre tous les acteurs du mouvement politique et social.

En Italie, en Belgique, en Grèce, c’est à la remise en cause frontale, explicite, des politiques européennes d’austérité à laquelle nous assistons. Et certains ne s’y trompent pas, comme Pierre Moscovici, qui était en Italie le 12 décembre pour y rencontrer le Ministre de l’Economie et des Finances. Tant il est vrai que, comme les dirigeants du Parti Democratique, nombreux sont ceux qui espèrent que « pour une fois, l’Italie puisse être un modèle pour la France sur la réforme du marché du travail »… Alors modèle, sans doute pas, mais il importe qu’en France, les mobilisations contre l’austérité puissent également s’emparer des exemples italiens.

Source : ENSEMBLE

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