- Le sacrifice de la concertation sociale :
La capacité, pour les travailleurs et leurs représentants, de négocier leur rémunération sortait les salaires du marché de « l’offre et la demande ». L’empêcher, au moment où le chômage de masse gonfle, c’est objectivement organiser l’appauvrissement des travailleurs.
Dans le même temps, les employeurs obtiennent de nouvelles mesures de flexibilité qui vont dégrader encore les conditions de vie des travailleurs… Les discussions sur l’harmonisation des statuts nous font craindre de sérieuses pertes de droits au niveau des employés sans grandes améliorations pour les ouvriers.
Le minage des fondements mêmes du modèle social belge se complète par la menace d’actions illégales parfois à l’encontre du droit de grève pourtant reconnu internationalement. Ces agressions sont répétées dans le secteur public (à travers la volonté d’instaurer un service minimum) mais de plus en plus fréquentes aussi dans le secteur privé (comme en témoigne le récent conflit chez Swissport). Le secrétaire d’Etat Wathelet fait des déclarations matamoresques pour tenter de briser des actions de grève à Zaventem. Ses menaces n’ont aucun sens et constitueraient des infractions s’il avait dû les mettre en œuvre. Nous nous en expliquerons avec son électorat durant toute la campagne qui vient à Verviers.
La ruine du fragile équilibre social rompt évidemment toute perspective possible de paix sociale. C’est bien la responsabilité qu’ont prise les formations de la majorité fédérale. Nos militants vont organiser la formation et l’information de nos affiliés à ce sujet.
« Il ne faut pas gaspiller une bonne crise », conseillait Friedman, le penseur « nobélisé » des dérégulateurs sauce « Thatcher » ou « Reagan » dont les politiques ont créé les conditions de la crise des « subprime ». Il y a bien un objectif politique derrière l’obsession austéritaire qu’encouragent les « règles européennes » consenties et même décidées par nos gouvernements. La ratification sans débat du TSCG en est un exemple de trop.
L’austérité est l’arme choisie pour saper notre modèle social.
Cette recette ne marche pas comme le démontre sa mise en oeuvre répétée de plan en plan en Grèce comme en Espagne. Les remèdes ont aggravé le mal qu’ils devaient soigner : creusement des déficits budgétaires et alourdissement des dettes souveraines…
Les travailleurs ne sont pas des pigeons ! Ils n’entendent pas se laisser plumer. Pas plus qu’ils n’accepteront d’être mis sur la paille.
Aucun Etat ne vit au dessus de ses moyens. Nombre d’entre eux ont dû intervenir massivement pour sauver le système financier et des banques inconséquentes dans leurs placements et dans la gestion de leurs risques. Pratiquement aucun n’a mis de l’ordre dans le secteur mais presque tous font payer cette crise à ceux qui n’en sont pas les responsables.
DE MANIERE URGENTE, LES MILITANTS DE LA FGTB DE VERVIERS ATTENDENT DES FORMATIONS FRANCOPHONES L’ASSURANCE, AU MINIMUM, D’EMPECHER L’EXCLUSION MASSIVE DES CHOMEURS, MAJORITAIREMENT WALLONS ET BRUXELLOIS, AU 1ER JANVIER 2015, LE RETABLISSEMENT DE LA LIBERTE DE NEGOCIER LES SALAIRES DANS LES SECTEURS ET DES GARANTIES FORTES QUANT A LA DEFENSE DU 1ER PILIER DE PENSION DE L’ENSEMBLE DES TRAVAILLEURS (SECTEUR PRIVE ET SECTEUR PUBLIC).
Les militants de la FGTB de Verviers resteront à l’écoute de vos réactions et vos déclarations. Ils pourront mesurer leur concordance avec les valeurs qu’ils entendent continuer à défendre.
En vous remerciant de votre attention, je vous prie de croire, Monsieur le Président, en notre considération.
Pour les militants de la FGTB de Verviers & Communauté germanophone,
Daniel RICHARD,
Secrétaire Régional Interprofessionnel de la FGTB Verviers et Communauté Germanophone.
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