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Du passé (capitaliste) faisons table rase…

30 septembre 2015 par Marijke Colle

Vincent Van Gogh
Travail vivant qui remplace du travail mort ?

Lors d’une discussion pendant l’Ecole jeunes  à Amsterdam (1) on parlait de notre vision écosocialiste comme alternative à la société actuelle. J’expliquais que le capitalisme productiviste n’a de cesse de remplacer du travail vivant par du travail mort. Il investit dans des machines qui sont plus productives, qui permettent de mettre plus de marchandises, et à moindre prix, sur le marché ce qui donne un surprofit temporaire. C’est précisément la raison pour laquelle le capitaliste licencie des travailleurs et les remplace par des machines.

Le contact humain n’a pas de prix !

Je donnais deux types d’exemples, premièrement dans le secteur du commerce et des services et ensuite dans l’agriculture. Regardez autour de vous dans une gare ferroviaire et vous verrez que beaucoup de guichets sont fermés, et dans les petites gares il n’y a plus personne ! Les gens achètent leur ticket dans une machine. Les personnes qui ne comprennent pas le fonctionnement de ces machines ou qui tout simplement ont besoin d’un renseignement, ne trouvent pas de répondant. Même situation dans les supermarchés mais là, ça marche moins bien. On essaie de nous faire utiliser des « scanneurs » pour scanner les prix de ce que nous achetons. L’avantage serait qu’on passe ensuite plus vite à travers les caisses spéciales. Mais le système ne connaît pas vraiment du succès sinon les caissières et les caisses traditionnelles auraient déjà disparu depuis quelques années. Les gens préfèrent le contact humain, ils évitent dans leur grande majorité les scanneurs et se dirigent avec leur caddy vers la caissière avec laquelle ils peuvent bavarder un peu et demander si ces nouvelles variétés de  concombres sont  bonnes etc.

Regardons ensuite le deuxième exemple, celui du modèle dominant actuel de l’agriculture. Je m’étonne à chaque saison du très petit nombre de personnes qu’on peut voir dans les champs, les prairies, les vergers. La récolte des foins se fait le plus tôt possible, grâce aux variétés d’herbe à croissance rapides. Ce foin sera donné comme nourriture aux vaches qui restent enfermées dans les étables pour produire chaque jour un maximum de litres de lait. Les grandes machines agricoles sont lourdes et densifient les sols. Ces machines ensemencent, engraissent au printemps. En été, on voit que la récolte de blé et autres graines se fait de nouveau avec d’énormes machines et les paysans travaillent même la nuit à l’aide de grands projecteurs. Entre la moisson et la nouvelle saison de l’ensemencement, les champs restent nus. Ces surfaces pourraient pourtant avec peu de coûts produire d’autres plantes grâce au rayonnement gratuit du soleil!

Ces explications de ma part produisaient chez certains participants de l’école une réaction véhémente : « Comment est-ce possible ! Faudra-t-il dans une société écosocialiste retourner au travail physique lourd et doit-on remplacer les machines par les hommes ? Plus de machines, c’est cela le progrès car avec une plus grande productivité, nous pourrons tous travailler moins longtemps. »

Plus de machines, plus de progrès ?

Il faut évidemment éviter au maximum le travail lourd et nuisible pour la santé. Et un travail physique lourd doit se faire dans des circonstances optimales pour la santé des travailleurs, sans la pression du profit. Mais est-ce que la voiture (électrique) automatique à laquelle travaillent actuellement aussi bien Google que Apple, représente un progrès ? Cette voiture nécessitera des investissements considérables et cette voiture individuelle produira en premier lieu des profits pour le secteur de l’énergie nucléaire (en France !) et plus largement le secteur saturé de l’automobile aux USA et en Europe.

Il n’y a que 2% de la population active qui travaille dans l’agriculture en Europe Occidentale. Dans le cadre du développement d’une autre agriculture, une agriculture biologique et relocalisée, on aura besoin de plus de travail vivant dans les champs, dans l’élevage, dans la culture maraîchère, dans les pommeraies et autres vergers… Ceci libèrera en plus les agriculteurs de la pression de l’agrobusiness et de leurs lourdes dettes auprès des banques. Ce type de production liée aux saisons et aux circuits courts sera en plus positif pour le climat. Pour une gestion durable des forêts, des parcs naturels et des écosystèmes reconstitués, on aura également besoins de plus de monde.

Une nouvelle approche du soin

En mettant en cause le capitalisme productiviste actuel, nous devons développer une vision radicalement différente sur le sens du travail, sur ce qui est produit et comment, sur l’utilité d’une production aussi bien pour les humains que pour la nature et surtout, sur le changement dans les relations entre êtres humains aussi bien dans le travail dans le temps libre.

nouvelle approche du soin

Pour développer des alternatives, il est utile d’aller voir chez les courants écoféministes. Dans ces courants, des féministes écologistes opposent au capitalisme patriarcal – qui ne pense qu’en termes quantitatifs et de profit – une vision qualitative comparable à ce qui vit dans les secteurs des soins de santé, des soins chez personnes âgées et des soins de la petite enfance. Cette attitude « du soin » (on utilise aussi le terme anglais de « care ») est importante dans les soi-disant métiers « féminins » et aussi dans les tâches domestiques traditionnellement laissées aux femmes. Il ne s’agit évidemment pas d’enfermer de nouveau les femmes dans leur rôle traditionnel que les femmes ont dénoncé à partir de la deuxième vague féministe dans les années ’70. Mais cette approche des « soins », peut nous aider à revoir notre relation avec la nature et notre relation avec les autres êtres humains sur base d’une réelle égalité. « Du passé (capitaliste) faisons table rase »

Voir sur le reportage sur le site web de l’IIRE www.iire.org

source image Van Gogh : artway.eu
image « nouvelle approche du soin » : Little Shiva

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Marijke Colle

Marijke Colle s'intéresse depuis toujours à l’écologie et la protection de la nature. Elle a étudié la biologie à l’université de Gand, était active dans les mouvements de l’extrême gauche en solidarité avec la révolte de mai 68 et dans les campagnes contre la guerre du Vietnam. Elle fait partie des membres fondateurs de la LRT/RAL, section belge renouvelée de la Quatrième Internationale en 1970. Activiste féministe-socialiste et pour la contraception et l’avortement libre depuis les années 70, elle a été codirecteur de l’IIRE à Amsterdam (11.2009 – 11.2013) et a contribué aux écoles et divers séminaires tenus à l’institut.

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