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Colonialisme allemand en Afrique

10 août 2017 par Pips Patroons

survivants Herero

Pendant 35 ans, de 1884 à 1919, l’Allemagne fut un empire colonial d’envergure. La Conférence de Berlin de 1884-1885 divisa une grande partie de l’Afrique : Leopold II recevait le Congo et Bismarck agrandissait le Reich avec le Togo, le Cameroun, l’Afrique du sud occidentale (la Namibie), l’Afrique orientale allemande (Tanzanie, Rwanda, Burundi), et dans le Pacifique avec la Nouvelle Guinée allemande, quelques iles Samoa et des points d’appui en Chine. Pas mal, mais moins important que l’empire Britannique. Vaincue dans la Première guerre mondiale, le Reich perdit ses colonies au profit de l’Angleterre, la France et la Belgique.

Nous nous limiterons à l’Afrique du sud occidentale, l’actuelle Namibie, où l’on parle, à côté des langues indigènes, l’Anglais, l’Afrikaans et l’Allemand. Entre 1885 et 1903 les coloniaux volèrent un quart des terres aux populations Héréro et Nama, avec beaucoup de violence, dont le travail forcé et la dispersion. C’est ici que l’idéologie du Herrenrasse (la race des seigneurs) a pris racine. Les maîtres coloniaux n’arrivèrent pas en Afrique pour y montrer le chemin européen du progrès et du développement, mais pour faire des « races inférieures » des esclaves. Cette idéologie pris de nouvelles formes sous le régime nazi où les « races slaves » devaient faire place pour le Lebensraum (l’espace vital) des Aryens germaniques. Pour illustrer le caractère hautement développé de la culture allemande les autorités présentaient des « villages indigènes » dans la première exposition coloniale de Berlin en 1896. Des zoos humains du même genre figuraient dans l’exposition internationale à Gand en 1903 et à Paris en 1936. L’exposition berlinoise avait comme maxime « Kein Sonnenuntergang in unserem Reich », reprenant ce qu’on disait de l’empire de Charles Quint « où le soleil ne se couche jamais ».

Les Héréros et Namas se révoltèrent et furent brutalement soumis. Les Allemands installèrent des camps de concentration, copiés des camps britanniques durant la guerre de Boers (1899-1902), pratiquaient des expériences sur des humains, et menèrent une guerre de liquidation. En 1904 cent mille Héréros furent tués. Les nazis n’ont rien inventé, ils puisèrent dans l’histoire coloniale de leur pays. Le général von Trotha déclarait: “Je crois que cette nation doit être détruite en tant que telle ». Le Kaiser et le chef d’état-major von Schlieffen, qui préparait depuis 1905 l’invasion de la France, étaient du même avis. « La lutte des races déclenchée ne peut s’arrêter que par la destruction d’un des deux partis ». Un tiers du peuple Héréro disparut. Ce crime colonial n’a pas échappé à Rosa Luxemburg qui s’opposa elle, contre la majorité des sociaux-démocrates, au colonialisme en tant que tel. Il s’agissait du premier génocide moderne. Les nazis sont responsables du deuxième génocide moderne, la destruction des Juifs européens.

La vision du monde colonial de l’Allemagne était semblable à celle de la France, de l’Angleterre, de l’Italie et de la Belgique. La soumission des Africains était basée sur le concept de race, où l’Africain noir occupait le niveau le plus bas. Les missionnaires s’occupaient de l’éducation chrétienne de base, les ethnologues analysèrent l’âme « bantoue » et l’administration coloniale inoculait ponctualité et ardeur au travail pour préparer les indigènes à l’exploitation de la force de travail. Robert Koch, qui reçut le prix Nobel pour ses travaux bactériologiques, expérimentait sur des sujets humains africains, ce qui était interdit en métropole. Le président de la RFA et le ministère des affaires étrangères ont reconnu la destruction des Héréros comme un génocide. Le parlement fédéral ne l’a toujours pas fait. Mais pourquoi déterrer ces vieilles histoires ? D’autant plus qu’il s’agit, pour citer Jean-Marie Le Pen, que de quelques détails dans la grandiose histoire de notre civilisation européenne, dont les valeurs sont hautement appréciées et dont nous sommes tellement fiers.

(Merci au Sozialistische Zeitung pour les informations)

source image: Smithsonianmag.com

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Pips Patroons

Pips Patroons est né à Anvers en 1946, a passé son enfance au Congo, a étudié l'histoire à l'Université de Gand puis à l'Université Catholique de Louvain. Après avoir habité en Angleterre, puis dans le sud-ouest de la France, il est revenu dans une Belgique récemment, un pays dont il ne reconnaît pas encore toutes les nouveautés. Il est militant de la gauche radicale depuis longtemps et prépare un ouvrage sur l’idéologie du mouvement flamand au 20e siècle.
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